"EN DIRECT" avec Mgr Bernard FELLAY : 5 octobre 2007

« EN  DIRECT »  AVEC  MONSEIGNEUR  BERNARD  FELLAY
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Vendredi 5 octobre 2007


Inauguration - Donec Ponam

     Bienvenue à vous tous qui entrez sur notre premier « EN DIRECT » !

    Son Excellence Monseigneur Bernard FELLAY, Supérieur Général de la FSSPX, a bien voulu inaugurer cette nouvelle rubrique, nous lui en sommes vivement reconnaissants.

    (...) Quelques précisions factuelles (...)

    Recommandons cette rubrique à François de Sales, saint Patron des gens de « communication », et prions-le de nous aider à échanger les idées dans le plus grand respect des personnes.

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Ouverture du Direct - Donec Ponam

    Notre premier « EN DIRECT » est ouvert, et nous sommes heureux de vous accueillir tous autour de Monseigneur FELLAY.

    Les contributions sont variées et intéressantes et, à notre grande satisfaction, n'émanent pas toutes de nos chapelles traditionalistes. Elles vont être maintenant mises en ligne, ainsi que les réponses de Monseigneur au fur et à mesure qu'il les écrira. Vous pourrez alors réagir en direct à ses messages.

    Merci, Monseigneur, d'avoir accepté ce dialogue en direct avec les internautes amis de Donec Ponam.

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1 - Position de la Fraternité par rapport au Motu Proprio - Chouanne    

Monseigneur,

Je me suis réjouie avec la plupart des catholiques traditionnels des facilités nouvelles qu'apporte le Motu Proprio dans la célébration de la messe tridentine et surtout du fait que l'Eglise ait reconnu officiellement à travers sa Sainteté Benoît XVI, que ce rite n'ait jamais été légalement interdit, avec tout ce que cela implique.

Cependant, avant même de connaître les fruits de ce Motu Proprio Sommurum Pontificum, on se rend compte de ses limites. D'une part il s'avère que les autorités diocésaines et paroissiales ont beaucoup de latitudes d'application ou non de ce MP au service d'une mauvaise volonté patente trop souvent, et d'autre part, qu'il reste le problème fondamental de l'harmonie entre la lex orandi avec la lex credendi.

Sur ces points le Motu proprio ne donne aucune garantie. Monsieur l'abbé Laguérie déclarait le jour des ordinations de Bordeaux "qu'en matière liturgique c'est l'offre qui entraîne la demande" et non l'inverse ainsi que le prévoit le MP.

D'autre part ce MPSP demande que les groupes de fidèles du rite de 1962, fassent entière allégeance au Concile Vatican II. Or le nouveau rite de 1969 est difficilement conciliable avec la rigueur et les garanties de l'ancien rite.

Je voudrais savoir si, à votre avis,  un catholique peut assister sans crainte à une messe du Nouvel Ordo, si ce Nouvel Ordo est suffisant pour entretenir une foi intacte?

D'autre part si la Fraternité reste ferme sur ses positions et si même en cas de levée des excommunications dont vous-même ainsi que les trois autres évêques de la FSSPX sont actuellement frappés, Elle ne cédera rien de ses exigences essentielles demandées par Monseigneur Lefebvre, pour un accord total avec le Vatican?

Pourriez-vous nous rappeler la liste sine qua non de ces exigences ?
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    Chère Madame,

    Au sujet du Motu Proprio, il faut distinguer l'état de droit établi par le document du Saint Père et l'état de fait qui résultera de son application par les évêques. De droit, la messe n'est plus sujette à un indult ou à une quelconque permission ou à une quelconque condition. Le Motu Proprio ne contient aucune condition. Il ne fait qu'affirmer la non-abrogation de la messe traditionnelle. Les conditions d'application se trouvent surtout chez les évêques et en partie dans la lettre de Benoît XVI accompagnant le Motu Proprio.

    Il se peut très bien que, dans les faits, la situation de la messe traditionnelle ne soit pas différente de celle de l'indult.

Il me semble qu'il y a une ambiguïté dans votre question sur  ce que vous définissez comme la "messe du Nouvel ordo". Vous voulez probablement parler de la messe sous le régime du Motu Proprio. Dans ce cas, il s'agit d'une messe traditionnelle.

    M. l'abbé de Cacqueray a donné une très bonne réponse dans son article "Un seul rite pour la paix des âmes".

    En ce qui concerne la nouvelle messe (missel de Paul VI), je pense qu'il est dangereux d'y assister car elle contient un poison lent qui finit par donner une attitude et une foi protestante.

    Quant à la deuxième partie de votre question, notre combat a toujours été doctrinal. Nous entendons bien qu'il le reste. Quant à parler "d'exigences", le terme n'est peut être pas exact car il ne s'agit pas de conditions posées à Rome pour un accord mais d'un état de droit et de fait, de fidélité à la doctrine de Notre Seigneur et à l'enseignement de l'Eglise.

    Quant à la liste des "exigences sine qua non":
- la liberté de la messe.
- le retrait du décret d'excommunication.
 il s'agit d'un carnet de route qui ouvrira une discussion théologique sur tous les points importants. Ce dernier point peut connaître des développements plus ou moins longs selon les dispositions des autorités romaines. Nous n'avons pas prévu d'accord pratique avant d'avoir éclairci ces derniers points.


* * * * *

2 - Nombre de prêtres ou religieux de la FSSPX - Chouanne

Bonjour Monseigneur,
Pouvez-vous me dire ce que représente actuellement en nombre les personnes impliquées dans la Fraternité? Ainsi le nombre de prêtres, de religieux et religieuses, éventuellement d'oblats? Mais aussi le nombre de séminaires, d'écoles, d'élèves, etc. Peut-être y a-t-il aussi des projets en construction?
Merci par avance, Monseigneur !
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

Chère Madame,

La FSSPX compte aujourd'hui près d'un millier de membres :
- 500 prêtres dont 4 évêques ;
- 88 frères
- 160 sœurs
- 73 oblates
- Six séminaires (Ecône, Flavigny, Goulburn, La Reja, Winona, Zaitzkofen) regroupant plus de 210 jeunes se préparant au sacerdoce.
- 86 écoles


A cela il faut ajouter :

- 30 prêtres et séminaristes dans la Fraternité Saint-Josaphat en Ukraine (associés à la FSSPX)
- 27 communautés amies, 18 féminines et 9 masculines ( Bénédictins, Dominicains, Rédemptoristes, Capucins, carmélites, Franciscaines, Dominicaines enseignantes, etc.)
- Une trentaine de projets en construction 
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3 - Les rapports de la FSSPX avec les autres Instituts ou congrégations traditionnelles - Chouanne    

Monseigneur,

Suite aux cinq ordinations de l'Institut du Bon Pasteur de Bordeaux, une discussion s'est engagée sur un forum traditionnel, devant l'étonnement de ces ordinations à répétitions pour un institut aussi récent en rapport avec le temps de formation nécessaire d'un ordinand. Il s'avère qu'un certain nombre de ces ordinands soient issus des séminaires de la FSSPX, desquels ils auraient été recalés. Certains défendent ainsi l'idée que la FSSPX soit trop sévère dans ses choix et d'autres qu'au contraire ce seraient ces prêtres qui auraient été ordonnés à la légère; Qu'en pensez-vous ?

Suite à ces discussions récurrentes, et découvrant l'origine de l'IBP et de la FSSP, notamment, je me demande quelles sont les types de relations que vous entendez entretenir avec les différents Instituts traditionnels qui sont rentrés dans le rang par rapport à l'Eglise bien que toutes les exigences doctrinales de la Tradition soient loin d'être garanties dans l'Eglise post-conciliaire actuelle ?
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Au sujet des récentes ordinations dans l'IBP, je ne connais qu'un certain nombre des nouveaux ordonnés, ceux qui ont été renvoyés du séminaire d'Ecône ou qui l'ont quitté. Je ne peux me prononcer que sur ceux là. Et m'est avis que les critères de l'IBP sont bien légers. L'avenir parlera de lui-même.

    En ce qui concerne les relations avec les autres "instituts Ecclesia Dei", voici notre position : ceux qui nous ont quittés et qui continuent un mouvement d'éloignement ne facilitent pas de bonnes relations. En revanche, ceux qui suivent le mouvement inverse pourraient être bien accueillis.

    Il faut insister sur le fait que tous les mouvements Ecclesia Dei acceptent par principe toutes les normes qui régissent actuellement la vie de l'Eglise et en particulier celles contre lesquelles nous nous battons depuis quarante ans et plus.

    Ils se trouvent dans le très grand danger d'absorber ces principes mauvais par un phénomène que le cardinal Cottier appelle une dynamique psychologique.


  Merci Monseigneur pour toutes vos réponses - Chouanne

Je vous remercie de m'avoir précisé les dangers de la messe de Paul VI. Malheureusement, je n'avais pas jusqu'ici de messe FSSPX à portée en Aveyron. A partir du mois prochain je serai installée prés de Narbonne dans l'Aude et je pourrai enfin me réhabituer à la messe de toujours.

Par contre je remarque que des départements comme l'Aveyron traditionnellement très catholique ont hélas suivi Vatican II, et maintenat ils sont par bien des aspects proche du modernisme. Or il n'y a pas une seule chapelle de la Fraternité dans tout le département à ma connaissance. Cela est très dommage!

J'aimerais savoir s'il y a des projets de ce côtés là ?
Merci par avance !
Chouanne
 
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4 - L'unité des quatre Evêques - Scribe

Monseigneur,
On entend beaucoup de rumeurs sur une éventuelle dissension entre les 4 Evêques de la Fraternité concernant tant la réception du MP Summorum Pontificum que sur la possibilité des discussions doctrinales avec Rome (après la levée que d'aucun espère prochaine des excommunications). Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce sujet ?
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    Cher Monsieur,
    Il est commun parmi les hommes de trouver des optimistes et des pessimistes. Ainsi aussi on en trouve qui cherchent l'unité et d'autres la division. Il y a beaucoup de subjectif dans ces appréciations. En ce qui concerne les quatre évêques, on trouvera aussi des optimistes et des pessimistes. Cela fera qu'ils s'exprimeront peut être de manières diverses, même s'ils sont profondément d'accord sur le fond.

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5 - Syndrome de la Tour d'Ivoire - Scribe  

Monseigneur,
Certains, au sein même de vos fidèles semblent penser que la FSSPX se renferme sur elle-même, se "sectarise" et désespèrent d'un rapprochement rapide qu'ils ont l'impression que vous ne souhaitez pas ? Ils prennent bien sur l'exemple de l'IBP (et d'un accord pratique préalable aux discussions). Que leur dites-vous ?
 
  
Réponse - Monseigneur FELLAY

    S’il est vrai que l’on trouve parmi nos fidèles quelques uns qui restent sur la défensive – et cela est bien compréhensible – cependant l’attitude générale de la Fraternité n’est pas du tout celle d’un repli sur elle-même. Bien au contraire, elle est apostolique. Ce qui vient de se passer – tel le Motu Proprio – l’invite à en faire encore bien davantage.

    Je pense que la question d’un accord pratique est une fausse question.

    Elle relève bien plus d’un positivisme légaliste. La vraie question ne vient pas de notre attitude qui serait fausse mais de problèmes objectifs dans l’Eglise et que nous dénonçons. Une fois que les autorités romaines auront accepté de considérer ces problèmes et de leur apporter des vraies solutions, nous ne poserons plus de problème. Cela est tout à fait indépendant de nous. Ironiquement, c’est le fait de vouloir rester catholique qui cause le problème dans lequel nous nous trouvons.

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6 - la multiplication des fausses informations - matudinem

Bonjour Monseigneur,
Je suis un fidèle d'une paroisse de la FSSPX.
Que pensez-vous des fausses informations qui circulent sur internet vous concernant et visant la FSSPX ? Informations souvent distillées par des sédévacantistes. Est ce un danger pour les personnes vulnérables ? que pensez vous de l'émergence de tous ces sites qui vous attaquent sans cesse, revendiquant l'héritage spirituel de Mgr LEFEBVRE ?
D'avance je vous remercie de votre réponse.
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    Il y a un certain nombre de sites désinformateurs. C’est un grand malheur inhérent à l’Internet contre lequel il n’y a pas grand chose à faire. Ils sont effectivement dangereux pour des personnes vulnérables. Je conseille fortement à ce qu’on évite soigneusement le contact avec ces sites.

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7 - l'Institut du Bon Pasteur - matudinem  

Bonjour Monseigneur,
Quelles sont vos relations avec l'Institut du Bon Pasteur ? quel regard portez vous sur cette œuvre?  Merci de votre réponse.
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    Nous n’avons pas de relations avec l’IBP. Je n’ai pas d'objection contre le fait que ces ex-collègues aient cherché à fonder une œuvre. J’en ai cependant certainement lorsque je constate qu’encore une fois Rome les a érigés « contre nous ». Et depuis ils n’ont pas fait grand chose d’autre dans l’Eglise que d’accomplir cette mission.
 

Pourquoi cette accusation ? - EA

Monseigneur,
Vous dites : "Je constate qu’encore une fois Rome les a érigés « contre nous »".
Qu'est ce qui fonde selon vous cette accusation ? Il s'agissait pour moi de prêtres vagus à qui Rome a donné un statut canonique.
Bien respectueusement,
EA
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Je me base sur des éléments tout à fait objectifs puisqu'il s'agit des paroles même du Cardinal Castrillon Hoyos


Merci Mgr, de votre franchise - Chouanne    

Hélas, quelle tristesse !
Ceci est le fait de la vanité des hommes, même les meilleurs s'y laissent prendre!

Cependant, n'étant pas au courant des démêlés entre les instituts d'Ecclesia Dei et la FSSPX, je n'avais pas perçu cela avec autant de revanche, puisqu'il faut employer un mot.

J'ai toujours pensé, même si je suis longtemps restée éloignée de la FSSPX pour diverses raisons, que cette Fraternité était la sauvegarde de la TRADITION et le fer de lance de la Vérité par laquelle le Christ s'exprime dans l'Eglise. Je reste profondément persuadée que ce rôle reste toujours aussi crucial.

Danc ce cas, pensez-vous qu'il soit néfaste de se disperser en allant tantôt, suivant les circonstances, dans mon cas, à une messe des chanoines de lagrasse, à une messe de la FSP tout en donnant sa préférence à la FSSPX ? Car il me semble que se couper des autres catholiques en permanence n'est pas charitable ?

Je dis cela en sachant très bien que même loin de la FSSPX, je suis toujours restée fidèle en mon coeur à la Tradition.
Merci Monseigneur !

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8 - Les fidèles de la Fraternité Saint Pie X et le Motu Proprio - Marthe  

Monseigneur,
Tout d'abord, merci de nous donner l'occasion de dialoguer ainsi avec vous.

Quelques semaines après la promulgation du Motu Proprio, plusieurs évêques de France communiquent largement sur le peu de demandes qu'ils ont reçues pour son application et en déduisent bien sûr le peu d'intérêt que la "messe de toujours" suscite en France. Je souhaiterais savoir quel rôle, selon vous, les fidèles de la Fraternité Saint Pie X pourraient jouer afin que le Motu Proprio permette au plus grand nombre de découvrir le trésor de la messe Saint Pie V.

Même si nous avons le bonheur de bénéficier de cette Messe, de nos prêtres, de nos chapelles en dépit de conditions souvent difficiles, ne pourrions- nous pas parallèlement avoir une action favorisant l'exercice de cette "liberté (sous conditions certes) tant attendue ?

Avec mes salutations respectueuses.
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Pour l’instant, l’action des fidèles par rapport au Motu Proprio est assez limitée. Elle consiste surtout à inviter d’autres fidèles ou les prêtres à s’approcher de cette messe, à la faire désirer et apprécier.

    Aller voir son curé pour qu’il célèbre la messe traditionnelle est à déconseiller sauf si on est sûr de l’attitude déjà traditionnelle de ce prêtre. Ces fidèles se verraient obligés d’assister à des messes célébrées dans des conditions non optimales.

    L’important est de favoriser le mouvement vers la messe. Il ne faut pas disperser les forces .

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9 - Communication - C. Songis    

Bonsoir Monseigneur,
Je voudrais vous féliciter d'utiliser les moyens modernes de communication, on ne pourra plus dire que la tradition se cantonne à chanter en latin dans des catacombes empoussièrées.

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10 - combattre l'erreur - Jeanne  

Monseigneur,

Tout d’abord, permettez-moi de dire que si je ne fréquente pas les églises de la FSSPX c’est en raison des grandes distances. Par contre j’admire le combat et le respecte beaucoup. A ce sujet, je me suis souvent demandé quel était le meilleur moyen de combattre l’erreur dans le monde actuel :

- pour certains c’est ne pas la dénoncer publiquement tout en étant conscients de ce qui se passe, mais l’ignorer et ne diffuser que la VERITE à laquelle ils ne veulent pas déroger. Ils restent dans l’Eglise et se préoccupent avant tout de sauver les âmes (sans les déformer par l’erreur bien sûr), comptant sur l’aide de Dieu essentiellement.

- pour d’autres dont vous êtes, le combat est ouvert et franc, public. Malheureusement la société vous enferme moralement, vous laissant apparaître comme des personnes éloignées de la réalité du monde. Ce qui n’est pas.

Dans la situation actuelle du monde, quel est le meilleur moyen? Combattre de « l’intérieur » ou de « l’extérieur » ? Combattre de l’extérieur : N’est-ce pas trop compté sur nos forces humaines soutenues bien sûr par la prière et ne pas laisser assez de place à Dieu pour agir ? IL EST BIEN ENTENDU QUE L’ERREUR ne peut être tolérée.

Je reste en union de prières.
Jeanne
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    « Combattre l’erreur » est une pensée militaire. Dans toute armée, il y a diverses armes, divers corps d’armes. Combattre l’erreur n’est pas une action unique ou univoque. Elle implique un ensemble d’actions. Il y a effectivement une partie négative - la condamnation - et une partie positive - le rétablissement et la proclamation de la Vérité.

    Je ne pense pas qu’on puisse supprimer soit l’un soit l’autre de ces deux aspects. Ce sont les circonstances concrètes qui indiqueront si l’un ou l’autre de ces deux aspects doit être privilégié.

    De toute façon, un édifice ne se construit pas sur la négation.

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11 - Célébration de la Sainte-Messe - Didier    

Suite au Motu-Proprio du Pape Benoît XVI du 07 Juillet 2007. Nous serons heureux de conaître quand retouvera sa vraie liberté la Fraternité Saint-Pie X, les Evêques et les Prêtres, au sein de l'Eglise, pour pouvoir enfin célébré la Sainte Messe du missel de 1962 dans toutes les Eglises sans aucune restriction. De savoir quand les Eglises, actuellement tenu par la Fraternité (Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris), sera reconue comme une paroisse normal du diocèse de Paris ainsi que la reconaisance de ces Prêtres à célébrer la liturgie de 1962. De même que les Prêtres de la Fraternité de la Tranfiguration, de Mérigny dans l'Indre et qu'ils puissent enfin eux aussi cébrébrer la messe dans les Eglises de la région normalement sans aucun problème ni restiction. De savoir quand sera enfin lever l'exomunication qui frappe la Fraternité Saint-Pie X, ses Evèques et ses Prêtres depuis 1988, ainsi que la réabilitation de Monseigneur Marcel Levèbvre, si injustement condanné à l'excomunication. Car tous cela nous semble bénéfique pour tous les fidèles ainsi que pour les religieux et l'Eglise entière dans l'avenir.
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Il est difficile de prévoir quand liberté sera donnée aux prêtres de la FSSPX de pouvoir célébrer librement dans toutes les églises, sans aucun restriction. Il suffit de considérer comment les évêques traitent les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre pour comprendre que, dans les faits, être excommunié ou pas ne pèse pas pour grand chose dans le jugement de ces évêques.

    Très souvent, la FSSP n’est pas mieux lotie que nous et si cela continue, le jour n’est pas très éloigné où la FSSP ne pourra plus exercer d’apostolat en France. L’état de nécessité continue. Nous sommes dans un combat de longue haleine.

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12 - Communion - isabelle020678  

Monseigneur,
Est-ce qu'une personne (dont je suis) qui ne fréquente pas habituellement la FSSPX peut recevoir la Sainte Communion (aux conditions habituelles, bien entendu) si elle assiste à une messe célébrée par un prêtre de cette dite-Fraternité pour accompagner un membre de sa famille, par exemple ?
Merci pour votre réponse.
Isabelle
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Chère Madame,

    Il n’y a aucun problème pour un catholique d’assister et de communier à nos messes (aux conditions habituelles évidemment). Le fidèles qui, du fait de la désinformation qui nous entoure, auraient quelques scrupules à le faire peuvent se référer aux propos de Monseigneur Perl.

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13 - L'IBP et le Subsistit in - Adalbéron

Excellence,
Monsieur l’abbé Laguérie a grandement loué le 25 juillet sur son blog le document de la Sacrée congrégation pour la doctrine de la foi, publié le 29 juin dernier. D’après lui ce  document confirmerait la volonté exprimée par le pape Benoît XVI dans son Discours du 22 décembre 2005 sur l’interprétation authentique des textes du concile Vatican II. Interprétation qui doit se faire en conformité avec le magistère antérieur et donc avec la Tradition de l’Eglise. Pour  l’abbé Laguérie le concile Vatican II n’ayant pas pu changer la doctrine dogmatique sur l’Eglise, dans l’expression désormais célèbre du « subsistit in », il estime que ce problème est réglé.
Pouvez-vous nous dire quelle est la position de la Fraternité sur ce point très important de doctrine ?
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Il est certain que Benoît XVI a introduit une nouvelle manière de voir le concile Vatican II et ses réformes. Jusqu’ici, on a toujours affirmé qu’il y avait rupture (« la révolution de 89 dans l’Eglise »).

    Benoît XVI introduit une autre optique, celle de la non-rupture et de la continuité.

    Cependant, des exemples qu’il donne – et en particulier celui de la liberté religieuse –, on est forcé de constater qu’il ne renie rien de la nouveauté et que, par conséquent, il ne s’agit pas d’un retour mais d’une avance vers une nouvelle synthèse (hégelienne).

    Cela se retrouve dans la note de la Congrégation pour la doctrine de la Foi au sujet du « subsistit in ». On y affirme que la doctrine de l’Eglise est toujours la doctrine de l’identité (le verbe être) qui a précisément été changée au Concile par le « subsistit ». Ce qui est contradictoire.

    Vous pourrez lire à ce propos l'article paru dans DICI qui développe ces notions.
 
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14 - Garabandal - JL  

Monseigneur Bernard Fellay,
Je vous écris pour vous demander votre point de vue personnel sur les apparitions de la Vierge Marie à Garabandal en Espagne. Elles n'ont pas été reconnues ni par le Vatican ni par les autres évêques. Quelle est votre position ?? Tout homme de bonne foi ayant étudié avec soin les extases des quatre voyantes ne peut qu'être convaincu de l'authenticité divine de ces apparitions. Elles sont à mon avis dans la droite ligne des apparitions de 1917 à Fatima. Mais elles présentent en outre l'extraordinaire intérêt d'avoir eu lieu de 1961 à 1965, c'est-à-dire pendant le concile Vatican II qui a engendré la crise de l'Eglise.
Merci d'avance de votre réponse.
Très respectueuses salutations.
Monsieur Jean Lefèvre
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Cher Monsieur,

    Etant évêque, je ne peux donner pour toute réponse que « l’apparition » de Garabandal n’a pas été reconnue par l’Eglise jusqu’ici. Elle reste de l’ordre de la révélation privée. Liberté est donc donnée aux fidèles de prudemment accepter ou non Garabandal.

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15 - A quand la levée de l'excommunication ? - matudinem    

Monseigneur,
Je me permets cette nouvelle question : Selon vous les autorités romaines vont elles bientôt lever les excommunications ?...
D'avance merci pour votre réponse.
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    A mon avis, les autorités romaines n’ont pas de raison grave pour maintenir les excommunications. Il s’agit donc d’une question d’équilibre politique entre, d’un côté, la FSSPX et, de l’autre, les progressistes que ces autorités pensent devoir ménager.

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16 - Des conséquences pratiques du Motu Proprio - Philippe d’Armagnac  

Monseigneur,
Vous n'êtes pas sans savoir que depuis maintenant plus de deux ans s'établit une controverse concernant la grave question de la validité des sacres episcopaux réformés par Paul VI via le nouveau Pontificalis Romani entré en vigueur en 1969.  

La Fraternité, tâchant de répondre aux sérieuses objections des partisans de l' invalidité intrinsèque des dits sacres, a cru bon d' adopter la position officielle de la « validité de principe » de la réforme sacramentelle de Paul VI tout en admettant la possible « invalidité au cas par cas » touchant la nature de l'episcopat de certains évêques conciliaires, ce qui n'est pas sans poser, si cela était avéré, de sérieux problèmes quant à la validité des ordinations sacerdotales conférées par ces dits évêques et des sacrements dispensés par les prêtres issus de cette lignée episcopale sacramentellement incertaine (cf etude de l’Abbé Portail parue dans la revue le Chardonnet de Janvier 2007). Aussi, au vu de la vivacité du débat sur cette question cruciale non encore définitivement tranchée par l’Eglise restaurée, j'aimerais vous faire part, en tant que jeune père de famille, des interrogations suivantes et connaître vos impressions à leur sujet :

Quelle attitude le fidèle doit-il adopter, à l'heure de la publication du Motu Proprio de Benoit XVI autorisant d'une manière plus large les prêtres officiels de l'Eglise Romaine à célebrer la messe selon le rite du «Bienheureux Jean XXIII » alors même que le problème de la validité intrinsèque du nouveau rite episcopal est lui-même objet de débat dans nos milieux ?

En effet, plusieurs interrogations peuvent surgir dans nos esprits à la lumière de cette controverse en une matière aussi grave :

1.      Du fait des doutes emis ici et là sur la validité du nouveau rite de consécration épiscopale et d'ordination (intrinsèque ou au « cas par cas » suivant les intervenants de ce débat) les prêtres ordonnés avec le nouveau rite ou qui ont reçu le sacerdoce d' Evêques sacrés dans le nouveau rite de consécration episcopale, leur Messe, même célébrée avec l'ancien Missale romanum, ne risquerait-ellle pas d'être affecté d'invalidité ?

Par conséquent, le fidèle pourrait-il communier à ces messes en conscience, sachant qu' il puisse y avoir un doute dans la réalité de la transsubstantiation opérée par le célébrant ? Ne faudrait-il pas en effet appliquer le principe du « tutiorisme » sacramentel tel que le recommande avec toute sa sagesse la Sainte Eglise ?

2.      Par ailleurs, dans le cas de célébrations des deux rites dans une même eglises prévue dans la lettre même du  Motu Proprio de Benoit XVI, les hosties validement consacrées durant une messe célébrée avec l'ancien rite par un ministre validement ordonné et conservées dans le tabernacle, ne risquent-elles pas d'être profanées si elles sont distribuées aux fidèles durant des rites réformés lesquels, aux dires mêmes de Benoît XVI, vont souvent « à la limite du supportable » ?

3.      Cet aspect pratique, subséquent à la fusion entre les deux rites et les deux sacerdoces voulues par le Motu Proprio ne constitue-t-il pas une autre réserve de taille-faisant suite à la précedente-quant la décision plus générale de la part de fidèles de sensibilité traditionnelle de solliciter de la part de l'ordinaire du lieu, une multiplication de messes dites du « Bienheureux Jean XXIII » dans les paroisses ?

En vous remerciant par avance des eclaircissements que vous voudrez bien apporter à ces graves interrogations, veuillez agréer, Monseigneur, l'expression de mes sentiments les meilleurs in Christo et Maria

Philippe d' Armagnac (Paris)

    
Réponse - Monseigneur FELLAY

    Premièrement, l'attitude de Mgr Lefebvre et de la Fraternité en ce qui concerne la validité des sacres épiscopaux, a toujours été de les considérer en soi comme valides.

    Deuxièmement, un peu comme la messe, le sacre dans certaines circonstances, peut être invalide par défaut d'intention principalement.

    En ce qui concerne l'assistance à ces messes, la certitude qui est demandée aux fidèles n'est pas le tutiorisme (certitude absolue) sacramentel, mais une certitude morale devrait leur suffire. Dans ce cas, le tutiorisme concerne avant tout le Ministre.

    Il est impossible aux fidèles de régler cette question, ils ne leur reste que la ressource d'accorder une confiance raisonnable aux autorités.

    Troisièmement, il est évident que le Motu Proprio crée une nouvelle situation dans l'Eglise, celle de la cohabitation de deux rites. C'est une situation fort inconfortable et délicate. Nous conseillons aux fidèles d'éviter de se mettre dans cette situation.

    En revanche, je ne pense pas qu'il y aura une fusion des deux rites.


Précision - Philippe d'Armagnac

Merci Monseigneur de votre retour. Juste un dernier eclaircissement quant à vos réponses: Lorsque vous dites que vous déconseillez que les fidèles se mettent dans cette situation "inconfortable et délicate" née du MP, cela signifie donc-pardonnez mon insistance-qu'il nous est déconseillé aux fidèles de la Fraternité d'aller assister à des messes celebrées par un prêtre Novus Ordo célébrant une messe traditionnelle selon le rite de 1962 du fait d'une impossibilité actuelle d'avoir une certitude morale quant à l'intégrité et à la validité des sacrements dispensés dans ce type de cas (du fait d'un doute quant à la validité du ministre en particulier mais pas seulement).
Vous ai-je bien compris?
Merci encore de me confirmer cela
Philippe d'Armagnac


L'une oblige, pas l'autre - Fx

Vous n'avez pas compris la réponse de Monseigneur il me semble. Le fait de conseiller de ne pas assister aux messes célébrées par les prêtres diocésains ne vient pas d'un problème de validité, mais du fait de la doctrine enseignée par ces prêtres.

Quant à la messe en elle même, on ne peut être que certain de sa validité tellement le rite tridentin oblige l'intention du ministre, ce qui n'est pas le cas du rite de Paul VI, dont la validité dépend pour beaucoup du degrés de foi du ministre.
 
 
Texte de l'abbé Portail - Jacques Régis

Cher Philippe,
Vous noterez tout de même les termes mêmes du texte de l'abbé Portail, parus dans le Chardonnet, de janvier 2007 : « Il est donc à craindre que des prêtres et des évêques de l’Église catholique officielle ne soient pas nantis des pouvoirs sacramentels correspondant à leur identité. […] Il n’en demeure pas moins vrai que le rite de Paul VI en lui-même et, utilisé normalement, confère effectivement la grâce de l’épiscopat à l’ordinant. »
Cordialement
Jacques-Régis
 
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17 - Y-a-t-il une obligation politique ? - oliviermahout  

Monseigneur,

Catholique de base c’est à dire baptisé, communié, confirmé, marié, je me pose depuis peu le problème de ma religion et surfe par-ci par-là pour trouver des éclairages, ce qui m’a amené à réfléchir à la tradition catholique. D’après ce que je peux lire, les avis sont unanimes : la tradition est intégriste et liée à l’extrême droite.

Je suis allé quelquefois à des messes traditionnelles et je n’ai rien vu qui me permette de me faire une opinion jusqu’à ce que j’apprenne que la Fraternité que vous dirigez organisait un pèlerinage sur la tombe du Maréchal Pétain, pèlerinage officiel puisque présidé par le Supérieur de la France. C’était donc vrai que la tradition est intégriste, passons notre chemin.

Mais le jour du pèlerinage, j’ai reçu la mise à jour du site où nous sommes et j’ai vu un article qui vantait l’héroïsme des catholiques dans la Résistance en même temps que l’annonce de votre chat, ce qui m’a posé question.

Pour en avoir le cœur net, je voudrais profiter de votre passage sur la toile pour demander au Supérieur Général que vous êtes : y-a-t-il une obligation politique (claire ou implicite) pour pouvoir fréquenter les cérémonies traditionnelles dans vos églises et pour venir s’adresser à un prêtre ?

Je vous remercie pour votre réponse et vous prie, Monseigneur, en tant qu’évêque, de bien vouloir me bénir.
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Cher Monsieur,

    La Fraternité Saint Pie X se veut une oeuvre d'Eglise et les uniques obligations politiques qu'elle pourrait réclamer sont celles de l'Eglise. Autrement dit, il n'y a pas d'obligation politique, ni claire, ni implicite d'assister à nos cérémonies. Le jugement que nos fidèles doivent porter en politique doit évidemment être fidèle aux Dix Commandements.

* * * * *

18 - les évêques diocésains - isabelle020678  

Monseigneur,
J'aimerais savoir quel est votre "regard" vis à vis de certains évêques diocésains.

Dans notre diocèse, nous avons un évêque vraiment très bien (conservateur, pieux, aimant beaucoup la Sainte Vierge ...) ... mais doté d'un clergé (pas assez nombreux de surcroit)... inutile de commenter, vous voyez certainement ce que je veux dire ... la palme revenant aux soixantuitards invétérés. Un tel évêque doit donc travailler avec de tels "instruments" et ne peut même pas se "payer le luxe" de renvoyer celui qui ne "rentrerait pas dans le moule" (il ne resterait vraiment plus grand monde).

Sans vouloir vous offenser, en comparaison, les récentes agitations qui ont agitées la FSSPX en partie dûes à l'insubordination de certains ... c'est, à côté, de la "gniogniotte", d'autant plus que c'est le quotidien de notre évêque (et le comportement de certains prêtres est encore plus grave vis à vis de leur évêque), tandis que dans la FSSPX, c'était passager.

Quel est donc votre "regard" vis à vis des ces évêques ?
Merci pour votre réponse
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    Il me semble que votre question demande deux réponses :

    - les Evêques : par expérience, on peut affirmer que le meilleur des évêques ne peut pratiquement presque rien faire pour sortir de la crise. Il est pris dans un système qui le paralyse et les bonnes intentions ne suffisent pas. Il leur faudrait l'héroïsme des saints !

    - En ce qui concerne l'exclusion d'un membre, un diocèse ne se trouve pas dans la même situation qu'une Société comme la nôtre. C'est comme si vous compariez une troupe d'élite au combat : elle ne comporte pas d'hôpitaux, on en retire les blessés pour les soigner dans les hôpitaux de l'Armée. Disons qu'un diocèse pourrait être comparé à l'ensemble de l'armée et une Société Sacerdotale à une troupe d'élite ! Et le droit canonique ratifie cela.

* * * * *

19 - Projet et contenus d'une Radio Internet - Paul Golay  

Merci, tout d’abord, Monseigneur, pour vos réflexions sur la Communication, qui par leur hauteur de vue et leur exigence métaphysique, élèvent le débat très au-dessus de l’accidentel voire de l’anecdotique.

Vous évoquez incidemment le projet d’une Radio-Internet de la Fraternité. Pensez-vous à un instrument de pur enseignement doctrinal, de pure catéchisation, ou bien envisagez-vous d’embrasser (de reconquérir ?) aussi le champ du culturel, en traitant, par exemple comme Donec Ponam, d’arts, d’histoire voire de littérature, et de tout ce qui est lié au patrimoine catholique, c'est-à-dire, analogiquement, « universel » ?

Avec l’expression de mon filial respect,
Paul Golay
 
 
Réponse - Monseigneur FELLAY

    L'enseignement doctrinal a effectivement toute son importance, mais, dans notre société déchristianisée, tout n'est-il pas à reconquérir ? Le beau autant que le vrai, c'est à dire toute la culture chrétienne ? Voilà notre projet.


* * * * *

20 - Institut du Bon Pasteur - Réginald-Marie  

Excellence,
pouvez-vous nous donner votre sentiment sur l'Institut du Bon Pasteur ? - Est-ce que vous suivez avec attention son évolution, pour vous permettre de juger des intentions réelles de Rome envers la Tradition ? - Ne pensez-vous pas que ses membres sont conduits à passer sous silence certains points de la doctrine concilaire qui peuvent faire difficultés (comme l'œcuménisme ou la collégialité ) pour ne pas froisser les autorités ecclésiales ? Soyez remercié de votre écoute et soyez assuré de nos prières et de notre soutien

* * * * *

21 - Pour Donec Ponam - Soraya Nassim  

De père musulman et de mère catholique, je n’ai aucune religion et j’ignorais presque tout de la religion catholique quand j’ai eu la chance de découvrir votre site.

Etant très sensible à l’art et à la beauté, j’ai apprécié d’abord les videos accompagnées de chants ou musiques, sans oublier les textes et le choix des tableaux qui les illustrent. J’ai lu aussi les autres textes parce que j’ai eu envie d’en savoir de plus en plus et je découvre la tradition avec votre diffusion de sujets religieux, spirituels ou d’actualité comme le « Motu Proprio ».

En fait, ce qui me séduit sur votre site, plus que la qualité et la présentation esthétique des sujets, c’est que rien ne m’a jamais choquée dans ce que vous écrivez. Je retrouve chez vous ce que me disait ma mère : « le catholicisme est une religion d’amour ». C’est quelque chose que je n’ai jamais ressenti à travers la religion musulmane même en lisant le Coran.

Merci à Donec Ponam.
 
 
Merci - Donec Ponam

    Merci pour votre message qui nous touche beaucoup car nous essayons, en effet, de montrer ce qu'est le catholicisme et ce que vous dites nous console de nos maladresses. Votre mère avait raison : le catholicisme est bien une religion d'amour et, même si cette définition est souvent terriblement difficile à incarner, c'est précisément ce qui la distingue de toutes les autres.

    Comme vous le dites si bien, l'amour de l'art et de la beauté donne envie d'aller plus loin et, dans la mesure où vous consentirez à suivre ce chemin, peut-être trouverez-vous Qui vous cherchez ? Si nous pouvions vous y aider ne serait-ce qu'un tout petit peu, avec la grâce de Dieu nous aurions atteint notre but.
    Merci pour votre fidélité.
 
 
Pour Donec Ponam - Soraya Nassim

Merci pour votre réponse qui me touche également beaucoup.
 
* * * * *

22 - Messe Motu Proprio - Usquequo Domine    

Monseigneur,
J'aimerai savoir si la Fraternite a change de position concernant l'assistance a une messe de l'Indult ou du Motu Proprio ou de "Ecclesia Dei" dans le cas ou un fidele n'a pas acces a une messe de la Fraternite St Pie X dans sa ville. Jusqu'ici, les pretres de la Fraternite decourageaient les fideles d' assiter a de telles messes, et de ne pas aller a la messe le dimanche ou il n'y a pas de messe de la Fraternite, par crainte de la contamination avec l'esprit moderniste present dans des situations ou les 2 messes et les 2 clerges coexistent. Y-a-t-il une directive generale de la Fraternite a ce sujet ou il faut juger au cas-par cas ?
Usquequo Domine

* * * * *

23 - Fidèles potentiels - Soraya Nassim  

Monseigneur,

N’étant pas catholique mais désirant m’informer un peu plus sur cette religion, j’ai eu la chance de découvrir Donec Ponam qui m’a beaucoup apporté tant sur un plan religieux, que culturel par les divers sujets proposés et m’a amenée à vouloir découvrir un peu plus cette religion à travers des livres. Comme quoi l’internet n’est pas seulement une démarche virtuelle mais peut être un point de départ et amener à chercher plus loin.

Je tiens à souligner que j’ai trouvé passionnante votre interview sur « La Notion de Communication » et j’ai été particulièrement touchée par la réponse que vous apportez à la question sur les « fidèles potentiels » en disant que ces fidèles pouvaient aussi ne pas être catholiques et que « la grâce n’est pas limitée, elle peut toucher tout être là où il se trouve et Dieu donne comme Il l’entend ». Ce qui me laisse supposer que, selon vous, Dieu est près de chaque être, catholique ou non catholique. Vous dites aussi que « Saint Paul nous rappelait « La foi vient par l’ouïe », c’est-à-dire par une parole reçue ».

Ma question sera donc la suivante : comment avoir la foi ? Comment croire en Dieu que l’on n’a jamais vu et comment entendre ce qu’il voudrait donner ?
Avec mes remerciements pour votre réponse.
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Chère Madame,

    Comment avoir la Foi ?

    Tout homme est une créature de Dieu. Et, par conséquent, elle a une relation personnelle avec Dieu. Un Dieu qui offre à tout être humain la grâce et la Foi. Les moyens qu'Il utilise peuvent être mystérieux dans le sens où Dieu s'adresse à l'intime de l'âme. Mais de manière habituelle, Il passe par ses ministres et l'Eglise qu'Il a fondée.

    Saint Thomas va jusqu'à dire que Dieu est prêt à faire un miracle pour apporter la grâce à une âme et lui faire connaître le Vrai Dieu.
 
 
Fidèles potentiels - Soraya Nassim

Merci Monseigneur pour votre réponse.
 
* * * * *

24 - Croisade de prières. - Castres      

Excellence,

Le dernier  Chapître général a demandé, à nous, pauvres pécheurs, des chapelets pour les intentions que vous connaissez. Le Coeur Immaculé de Notre Dame, nous a obtenu la reconnaissance indiscutable que le Messe de toujours n'avait jamais été abrogée et qu'elle pouvait être célébrée librement par tout prêtre catholique, sans autorisation aucune. Les deux autres demandes demeurent encore à être satisfaites. Il semblerait que la Divine Providence, lasse d'attendre que les responsables officiels optempèrent, veuille mettre entre nos pauvres mains, par une nouvelle croisade de prière, le bien des âmes et la paix du monde. Serait-il opportun, Excellence, de mobiliser à nouveau la chétienté?
Que Dieu Vous ait en Sa Sainte Garde.
Je prie, Votre Grandeur, d'agréer, l'humble respect et la fialiale soumission d'un pauvre pécheur.
 
 
Force de la prière - Jeanne

Je crois aussi, quoique nous fassions avec nos pauvres moyens humains, ce seront essentiellement nos prières qui aideront au règlement de cette situation.
Notre très Saint Père malgré son grand amour pour la vérité est quelque peu prisonnier de son environnement dont le but n'est pas forcément la réalisation de la volonté divine. Seules nos prières par la grâce de Dieu et de la Sainte Vierge pourront l'aider.
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Il est évident que la crise actuelle de l’Eglise est très grave et que l’un des plus puissants moyens de la vaincre, c’est la prière. Notre croisade du Rosaire a porté des fruits que l’on peut considérer comme miraculeux. Nous pensons inviter à nouveau les fidèles dans cette croisade de prières, peut être sous une autre forme, mais certainement avec le Rosaire.

* * * * *

25 - Marche pour la vie - JMB  

Monseigneur,
Dans quelques jours aura lieu la marche pour la vie organisée par l'association Renaissance Catholique. Cette marche rassemble plusieurs milliers de catholiques de toutes "tendances" confondues.
Est-ce que la fraternité Saint Pie X soutient les objectifs de cette marche pour la vie?
Est-ce que la fraternité Saint Pie X soutient cette marche pour la vie, comme cela a déjà été le cas pour d'autres manifestations (présence de prêtres aux chapelets SOS-tout petit...) pro-vie?
Si non : pourquoi ?
Je vous remercie, monseigneur, de votre réponse. Soyez assuré de ma filliale prière.
JM Breghain
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Il n'y a pas de raison de ne pas la soutenir. Nous sommes en faveur de telles manifestations. Si, parfois il y a des réserves, elles sont dues à des circonstances : éviter des amalgames, donner du crédit à des personnes ou des oeuvres qui ne le méritent pas, etc.

* * * * *

26 - Assistance à la messe pontificale - EA    

Monseigneur,
on dit que le pape dira la messe selon le rit de 1962 le premier dimanche de l'avent :
Citta' del Vaticano, 28 lug. - (Adnkronos) – « Il Papa potrebbe celebrare pubblicamente la messa in latino secondo il rito di San Pio V. Un'introduzione ufficiale del rito che, a quanto apprende l'ADNKRONOS da autorevoli fonti vaticane, potrebbe avvenire la prima domenica di Avvento, inizio dell'Anno liturgico. »
Avez vous l'intention d'assister à cette messe ?
Si oui, vous présenterez vous à la communion ?
Si non, pourquoi ?
Merci de votre réponse. Bien respectueusement,
EA

* * * * *

27 - Evêques - C. Songis  

Bonjour Monseigneur,
Que pensez-vous de la validité des ordinations épiscopales d'après 1968 ?
Respectueusement
U.I.O.G.D.
C. Songis

* * * * *

28 - Discussions théologiques - EA

Monseigneur,
Les préalables indiqués par la Fraternité sont les suivants :
- libération de la messe (préalable acquis)
- levée du décret d'excommunication
- discussions théologiques
Compte tenu du fait qu'il est prévisible que ces discussions théologiques pourraient être longues et compte tenu du bien que leur publicité pourrait apporter à l'Eglise, pourquoi ne pas les entamer dès maintenant ?
Quels seraient vos interlocuteurs à Rome ? Sont-ils prêts ? Quelle est la date de votre dernier contact officiel avec Rome ? Au téléphone, par courriel par lettre ?
Bien respectueusement,
EA

* * * * *

29 – Union des communautés traditionnelles - puig  

Monseigneur Fellay

Qu'il me soit permis de vous dire merci pour toutes les actions que Mgr Lefevre et aujourd'hui la Fraternité Saint Pie X ont mené depuis des années. Je vais à la messe tous les dimanches à Montpellier avec l'Institut du Christ Roi qui maintenant a obtenu de l'Archevèque de Montpellier une fort belle église ( St Matthieu) dans le centre de la ville. Je prie tous les jours mon chapelet afin que le Pape et tous les chrétiens soient enfin réunis.

Je me sens  faisant partie de toutes les communautés traditionnelles et j'ose croire qu'il en est de même pour les membres de votre communauté.Je ne souhaite qu'une chose , c'est que toutes les communautés traditionnelles , qui défendent la messe en latin puissent agir ensemble en vue de pouvoir "peser plus lourds" devant les modernistes. Nombreux sont les prêtres de ces communautés qui doivent tout à Mgr Lefevre et à son combat contre les dérives de l'Eglise. Nous  avons assez vu les conséquences néfastes de ces dérives dans l'Eglise et notre vie de tous les jours.

Y aura t il , un jour , réunion de toutes ces communautés et le souhaitez vous?
Acceptez, Mgr Fellay, mes plus respectueuses salutations
Philippe Puig
Puigdemons @ orange.fr
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Je suis tout à fait en faveur de regrouper les forces traditionnelles. Je regrette leurs divisions. Il est certain que, si parmi ces groupes relativement proches de nous on comprenait le vrai enjeu, les forces pourraient être décuplées.

* * * * *

30 - La question d'un professeur de philosophie des sciences - Jacques Henry

Monseigneur, dans votre récent entretien avec Donec Ponam, vous avez évoqué la relation transcendentale, à bien distinguer de l’accident relation, et vous avez rappelé le rôle de l’analogie.

Comme vous le mentionniez, il s’agit d’un problème difficile. Pourriez-vous en dire un peu davantage, et en particulier sur ce qui les unit et les distingue, ou peut-être plutôt comment l’accident relation découle de la relation transcendantale ?

De la même manière, chacun sait (saint Thomas l’expose très bien) que l’un transcendantal (proche de « indivis ») n’est pas l’un principe du nombre (un objet, deux objets…). On sait aussi que ce qui les distingue, c’est la notion de mesure. Mais il me semble que saint Thomas n’explique pas bien comment l’un numérique découle de l’un transcendantal (qui semble plus fondamental), ou comment il peut y avoir peut-être causalité réciproque (tout être indivis étant numériquement un). Pourriez-vous nous apporter vos lumières sur ce sujet de métaphysique ?

* * * * *

31 - Sur la communication de la FSSPX - Jacques Henry

Monseigneur, nous croyons tous que l’Église se relèvera, et que la crise actuelle est à la fois un mauvais moment à passer et une belle époque pour s’élever.

Or, sur ce sujet douloureux, il me semble que l’on peut déceler en quelque sorte deux niveaux de communication de la part de la FSSPX  :

- une communication vers l’extérieur (par exemple dans Lettre à nos frères prêtres), très mesurée, très respectueuse ;
- une communication vers l’intérieur (ne serait-ce que le site de la porte latine), beaucoup plus dure, parfois quasi agressive, et parfois aussi moins rigoureuse dans ses expressions.

La récente publication du Motu Proprio en a donné un exemple : la Lettre à nos frères prêtres a remercié le Saint-Père ; la Porte latine a surtout rappelé les légitimes griefs de Mgr Lefebvre contre le Vatican actuel.

Le fond est sans doute toujours voisin, mais les écarts me semblent indiscutables, et en fait assez troublants.

D’après vous, ces écarts sont-ils réels (ou suis-je le jouet de mon imagination) ? et, si oui, sont-ils intentionnels, et pourquoi ?

* * * * *

32 - La question d'un catholique perplexe - Jacques Henry  

Monseigneur, l’infaillibilité du magistère ordinaire et universel a (ce me semble) été définie au concile Vatican I : « Porro fide divina et catholica ea omnia credenda sunt, quae in verbo Dei scripto vel tradito continentur et ab Ecclesia sive solemni iudicio sive ordinario et universali magisterio tamquam divinitus revelata credenda proponuntur. De plus, est à croire de foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la Parole de Dieu ou écrite ou transmise, et que l’Eglise, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel, propose à croire comme divinement révélé. »

On accuse souvent la FSSPX de tenir peu de compte de c
ette affirmation très forte de Dei Filius, qui effectivement correspond à un besoin de l’âme chrétienne (le Christ avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps), mais qui effectivement pose problème surtout lorsque le magistère devient peu intelligible.

Pourriez-vous nous éclairer sur ce sujet ?

* * * * *

33 - Les sacrements à l'IBP ? - EA  

Monseigneur,
Mgr de Castro Mayer est mort le 26 avril 1991.Mgr Rangel a été consacré par la FSSPX le 28 juillet 1991. D'après l'abbé Célier, Campos a failli mais l'IBP n'a pas encore donné de signe de faiblesse. L'abbé Laguérie dit dans on blog qu'il a fait appel à la FSSPX pour les confirmations et les ordinations. Est ce vrai ? Si oui pourquoi ne pas avoir répondu favorablement comme il a été fait pour Campos en 1991 ?
Respectueusement,
EA

* * * * *

34 - Questions sur la « juridiction de suppléance » que revendique la FSSPX - Fulbert

1 - Les Messes pontificales des évêques de la FSSPX.
Les évêques de la FSSPX célèbrent pontificalement, au trône, ce qui est réservé à l’Ordinaire diocésain. Pourquoi ne célèbrent-ils pas au faldistoire, comme il convient à un évêque hors de son Diocèse ?

2 - Juridiction pour le Mariage et la Pénitence.
S’il est aujourd’hui davantage possible de recourir à un prêtre muni des pouvoirs pour les Sacrements de Mariage et de Pénitence, selon le rite traditionnel, sans risque d’être amené à assister à des cérémonies selon le nouveau rite et sans dommage pour la Foi - ce qui n’était pas possible autrefois -, peut-on encore tenir que la FSSPX puisse revendiquer une juridiction pour ces deux Sacrements ? N’y a-t-il pas un risque - et un risque grave au vu de l’importance de ces deux Sacrements - que des fidèles vivent ensemble sans être mariés ou ne reçoivent pas l’absolution de leurs péchés ? Cela pourrait se poser davantage encore pour la Pénitence, dont le ministre est le prêtre, alors que les ministres du Mariage sont les époux (le prêtre est le témoin de l’Église).

3 - Ses exorcistes.
Le Supérieur général d’une société de vie apostolique a-t-il la possibilité de nommer et d’administrer des exorcistes, ce qui appartient en propre aux Ordinaires ? Cela affecte-t-il seulement la licéité ? cela peut-il affecter aussi la validité, comme pour la Pénitence ?

4 - Dispenses.
La FSSPX  procède elle-même, par S. Exc. R. Mgr Tissier de Mallerais, à des dispenses au droit canon. Ainsi, par exemple, un séminariste ne supportant pas le vin a été dispensé d'ablutions au vin. Il semble que ces dispenses soient réservées au Saint-Siège. Pourquoi ne pas les lui avoir demandées ? En cas de refus écrit, la FSSPX aurait eu un motif pour asseoir sa pratique dans ce domaine.
Autre exemple de dispense. Il semble que S. Exc. R. Mgr Fellay soit né en avril 1959. Il avait donc 29 ans lors de son Ordination épiscopale. Y a-t-il un âge minium pour être ordonné évêque ? Lequel ? Et qui peut dispenser de cette obligation d’âge minimum ?
 
5 - La reconnaissance de nullité des Mariages
La FSSPX a institué l'équivalent d’un tribunal diocésain pour reconnaître les cas de nullité pour les Mariages. Y a-t-il, comme pour les tribunaux diocésains et le Sacré Tribunal de la Rote Romaine, plusieurs instances ? Ce tribunal de la FSSPX, est-il, comme le Sacré Tribunal de la Rote Romaine, première instance et instances ultérieurs ? S’agit-il de juger l’éventuelle nullité des Mariages célébrés dans un prieuré de la FSSPX, dans une Paroisse conciliaire, ou les deux ? Pour quelles raisons la FSSPX a-t-elle institué ces tribunaux ? De plus, une société de vie apostolique en a-t-elle, tout simplement, la possibilité ? N’y a-t-il pas le risque que des Mariages soient reconnus nuls alors qu’ils ne le sont pas ?

6 - Les dates de mises en place.
À quelles dates ont été mises en place ces mesures : Messe au trône et non au faldistoire, Sacrements de la Pénitence et du Mariages célébrés sans la juridiction, exorcistes propres à la FSSPX, dispenses diverses accordées par les Supérieurs de la FSSPX et non par le Saint-Siège, tribunaux pour reconnaître les cas de nullité ? 1976, 1988, plus tard ?
La FSSPX a-t-elle d’autres projets dans ce domaine ?

7 - Changement de la titulature des églises
La FSSPX parvient à acquérir d’anciennes églises, vendues par des diocèses ou des instituts religieux. Elle les restaure et les rend au culte. Ces églises ont, en leur temps, été consacrées et pourvues d’un titulaire par l’autorité compétente. Mais la FSSPX change parfois ce titulaire. Par exemple, telle chapelle portant le titre d’un saint local reçoit le patronage de saint Pie X. Est-il possible de changer ainsi la titulature d’une église ?

8 - La citation de l’Ordinaire diocésain à l’Exultet.
S’il n’est pas possible de savoir qui est cité au début du canon (puisqu’il est dit à voix basse dans le rite traditionnel), certains prêtres de la FSSPX citent le nom de S. Exc. R. Mgr Fellay à l’Exultet de la Vigile pascale au lieu de l’Ordinaire diocésain. Que penser de cela ? Les Supérieurs de la FSSPX ont-ils donné des instructions ?

9 - D’un point de vue général.
Certains fidèles ont l’impression que la FSSPX s’organise pour n’avoir plus aucun contact avec les Ordinaires et le Saint-Siège, tout en récusant fermement un quelconque schisme, même de facto. Comment résoudre ce qui peut paraître comme une inconséquence ?
On peut dire aussi que la FSSPX se conduit de moins en moins comme une société de vie apostolique et de plus en plus comme une Église sui juris, en communion avec le Saint-Siège. Que penser de cette appréciation ?

* * * * *

35 - Combattre l'erreur - Jeanne

N'y a-t-il qu'une façon de combattre l'erreur ? C'est-à-dire:
La combattre haut et fort avec le risque connu d'être étiqueté et donc enfermé ;
ou uniquement par la VERITE et ainsi toucher ou ramener un plus grand nombre de personnes à Dieu ?

* * * * *

36 - Des discutions théologiques, certes, mais sous quelle forme ? - Antoine  

Je me réjouis de votre présence sur le site Donec Ponam, et je vous remercie de tout coeur de vous prêter à cet exercice.

Je suis, comme de nombreux fidèles de la FSSPX, très à l'écoute de vos interventions publiques, plus particulièrement en ce qui concerne le dossier romain. J'apprécie beaucoup votre lucidité sur ce dossier ainsi que la cohérence de vos propos et de vos attentes concernant la FSSPX.

Tout d'abord, vous répétez souvent que si les questions dogmatiques ne sont pas abordées préalablement à tout accord, les mêmes causes qui ont values à la FSSPX d'être mise en marge de l'Eglise hier, produiraient les mêmes effets demain... logique implacable qui montre parfaitement la nécessaire prudence à avoir avant tout "accord".

1) Mais est-il possible ou envisageable que Rome choisisse finalement de "réintégrer" la FSSPX au sein de l'Eglise, sans aucune autre forme de négociations ?

En effet, si demain l'excommunication était levée (ce qui correspondrait au deuxième préalable que vous avez demandé), alors finalement la FSSPX se retrouverait "officiellement" dans l'Eglise.
Est ce qu'un accord serait alors nécessaire et voulu par Rome, et si oui, pour quelles raisons le serait-il et quelle pourrait en être la substance ?

2) Nous voyons qu'aujourd'hui, certains ont réussis à obtenir de "préparer la réception authentique du concile", mais malheureusement sans qu'aucune structure représentative ne soit mise en place à Rome pour "légitimer", appuyer ni même avaliser cette démarche.

Est ce qu'une telle structure théologique pourrait un jour voir le jour pour "faire la réception du concile" ou même le corriger ?

Tout ceci, il est vrai, devient particulièrement d'actualité, maintenant que le premier préalable a été rempli.

Concernant le deuxième préalable, il a été dit qu'il serait probablement moins difficile à mettre en place que le premier.

Vous n'avez pour l'instant pas beaucoup abordé cette question des discutions théologiques, autrement que sur le fond.

Mais quelles pourraient en être la forme, le contexte, l'organisation ?

Antoine.

* * * * *

37 - La thèse de Bernard Callebat - EA
 
Monseigneur,
 
Avez-vous vu ou parcouru la thèse de Bernard Callebat sur la stabilité des ministres du culte ?
Une photo de la couverture des 3 tomes de la thèse se trouve sur le site du district de France, La Porte Latine :
 
Savez-vous où je pourrais consulter ou acheter cette édition ? L'adresse de l'éditeur ?
 
Bien respectueusement,
EA
 

Réponse - Monseigneur FELLAY

    Non, je n'ai pas lu cette thèse. Vous pouvez vous adresser aux Editions Clovis.
 
* * * * *

38 - Salutations - robert de m

Bonjour Monseigneur,
Encore une fois, nous constatons que la tradition n'est pas fixée dans un passé révolu.
Mes respects,
Robert de Merode

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39 - Prêtres diocésains - Jeanne

Monseigneur,
Je fréquente une paroisse dont le prêtre s'initie à la messe traditionnelle et la dit en privé une fois par semaine depuis le Motu Proprio. Ce n'est pas en France mais dans un pays voisin.
Y a-t-il déjà de nombrex prêtres diocésains qui font une telle démarche ?
Merci

* * * * *

40 - La nouvelle messe dans nos chapelles est-elle un droit ? - KOLWEZI

Suite au Motu Proprio, si un groupe de fidèles modernistes souhaitent entrer dans un de nos prieurés ou l'une de nos églises pour y célébrer l'une des diverses nouvelles messes, le prêtre de la FSSPX peut-il canoniquement s'y opposer?
La base du Motu Proprio est-elle uniquement dans le sens de la libération de la messe selon St Pie V pour les catholiques de tradition ou prévoit-elle un flux inverse pour les catholiques dits momos dans nos lieux de prière?

* * * * *

41 – Mailing - lobbying pour évangéliser ? - KOLWEZI

Dans la stratégie d'expansion de la FSSPX, en souvenir de l'amour particulier que portait Mgr Lefebvre pour ce continent, y a t'il un projet de tactique particulière en faveur de l'Afrique, autre qu'au Gabon, RSA, Zimbabwe et Kenya, avant que le catholicisme chancellant de l'Afrique Noire ne se fasse charançonner in toto par l'action efficace des sectes protestantes américaines qui "convertissent" à coups de $? Je suggère, si ce n'est le cas, par exemple, à défaut d'avoir des postes fixes, d'organiser des tournées de prêtres après avoir averti les fidèles dispersés de par le monde par un mailing/lobbying efficace : renseignement et action. Certains laïcs éclairés et polyglottes pourraient accompagner ces prêtres pour assurer logistique, sécurité et traduction.

* * * * *

L’heure est venue - Monseigneur FELLAY

    Je suis désolé de devoir quitter ce "Direct" sans avoir répondu à toutes les questions, mais je le ferai un peu plus tard et les mettrai en ligne sur cette page.
    Je vous bénis tous.


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