Entretien avec M. l'abbé R. de Cacqueray

  Monsieur l’abbé Régis de Cacqueray-Valménier
Supérieur du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X


INTERVIEW

 



Merci Monsieur l’abbé
D’avoir accepté de donner de votre temps aux internautes qui nous visitent
Et cela, à quelques jours du Chapitre Général de la Fraternité.


D-P - A la lecture de différents textes ou sermons récents, et surtout à travers le thème que vous avez choisi pour le pèlerinage de Pentecôte, il semble que vous vous engagiez - et nous engagiez - résolument dans une voie d’apostolat missionnaire. Quel espoir attachez-vous à cette thématique alors même que notre monde occidental contemporain a sciemment oublié les bases chrétiennes sur lesquelles repose notre civilisation ?

Abbé R. de Cacqueray - Dans un pays dont les racines chrétiennes sont aussi profondes que les nôtres, il est plus malaisé qu’on ne le croit de balancer comme ça Dieu, la Sainte Vierge, les anges et les saints ! Je mets au défi la christianophobie la plus acharnée de parvenir à renverser tous les calvaires de Vendée, tous les clochers de villages, à effacer des âmes toute cette imprégnation chrétienne des siècles, des mœurs et des coutumes que l’on retrouve encore jusque dans les détails en apparence les plus anodins.

Beaucoup plus qu’ailleurs, l’environnement qui subsiste en France favorise ceux qui, selon le mot équivoque mais profond de Tertullien, s’attacheraient à découvrir, à re-découvrir, leur âme naturellement chrétienne. Chez nombre d’entre eux, tout ce qui peut demeurer dans leur mémoire d’un peu pur, d’un peu généreux, les attache encore à la fibre chrétienne des générations précédentes. Ne nous revient-il pas de leur montrer que tout ce qui est beau, pérenne, provient des siècles de Foi que le temps présent, avec toute la puissance de sa machinerie, est devenu bien incapable de produire ? Une certaine harmonie ne demande qu’à s’établir entre cet environnement où nul n’est encore parvenu à effacer le christianisme et le monde intérieur de chacun où de simples réanimations sont encore possibles sans devoir implorer forcément de spectaculaires résurrections.

André Charlier raconte comment il a retrouvé le christianisme chez ses grands-parents qui avaient abandonné leur religion au point de la combattre, à la perception d’ « une certaine forme de dignité et d’humilité qui sont la marque propre du christianisme ». Cette anecdote me touche. Elle illustre la présence de ces vestiges encore vivaces de notre religion qui sont un atout pour le missionnaire qui œuvre en France. Il doit chercher à les repérer, à les détecter comme on remue les cendres au petit matin pour retrouver les braises qui laissent l’espérance d’une reviviscence étonnante d’un feu nouveau. N’attendons pas que ce feu reparte des crachotements du modernisme moribond. Il lui faut une haleine pure et puissante, une foi prêchée dans toute sa beauté et dans toute son intégrité. C’est ce souffle de Pentecôte qui, cette année, est venu raviver la flamme intérieure de nos fidèles tandis que l’appel à la Mission leur était prêché.


D-P – Il est indéniable que le pèlerinage de Pentecôte a suscité un grand enthousiasme et un remarquable élan de piété. Cependant la vie quotidienne reprend vite ses droits… Que va devenir ce souffle que vous avez cherché à susciter ? Comment cet appel à faire œuvre missionnaire s’inscrit-il activement dans les cœurs des pèlerins qui vous auront entendu ?

Ab.RdeC – Le pèlerinage de Montmartre est un moment fort dans la vie des fidèles. Bien qu’il s’achève dans les rues de Paris, il constitue pour eux un grand bol d’air spirituel qui les console et les fortifie. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une communauté à proximité, participer à cette marche spirituelle permet de rompre un isolement parfois vivement et douloureusement ressenti. Mais de façon générale, le pèlerinage n’a évidemment pas pour prétention de remplacer le ministère apostolique quotidien. Celui-ci répond à l’aspiration de l’âme vers la vie d’union avec Notre Seigneur Jésus-Christ en tant qu’il s’agit là de la grande affaire de chaque instant. Et c’est dans la mesure où les catholiques s’offrent à cette fécondation surnaturelle qui doit s’opérer en eux-mêmes qu’ils deviennent en même temps missionnaires et apôtres. Il existe, selon le mot du Père de Caussade, comme « un sacrement de l’instant présent ». Car ce n’est que dans cet instant à saisir que Dieu se communique à l’âme et la rend communicative de lui. Comme toute belle épopée, la vie missionnaire véritable n’est pas faite d’abord de grands horizons : elle sourd d’une toute petite cavité intérieure.


D-P – En effet, souvent médiatisées, ces grandes manifestations de la Tradition sont de nature à donner du cœur, de l’élan, mais pour les exigences de la réalité quotidienne, pour atteindre cette « toute petite cavité intérieure » que vous évoquez Monsieur l’abbé, et d’où proviennent les grandes choses, quels sont les moyens déployés par la Fraternité ?


Ab.RdeC – Notre principale préoccupation est effectivement de répondre aux besoins quotidiens des âmes qui nous sont confiées. C’est la raison pour laquelle, à la demande des fidèles, nous avons établi en France un maillage traditionnel fait de prieurés, de chapelles, d’écoles, et c’est bien cela qui permet de réaliser le travail le plus profond. La prière du prêtre devant le Saint Sacrement pour les fidèles qui lui sont confiés, la préparation consciencieuse de sa prédication, le soin de la liturgie, l’administration généreuse des sacrements et le suivi des âmes de la naissance jusqu’à la mort, voilà une énumération rapide des gestes de la vie sacerdotale, celle dont on parle peu et qui est pourtant si belle. La vie du prêtre n’est qu’un va et vient du tabernacle aux âmes et des âmes au tabernacle. Mes confrères y trouvent leur joie et ne demandent ni ne recherchent de congratulations publiques. A ce propos, je suis heureux et fier d’avoir cette occasion publique de saluer ici cette besogne quotidienne, tout humble, tout offerte, de leur ministère. Et je suis en même temps persuadé que la connaissance de cette réalité du quotidien sacerdotal, reçu par les fidèles comme une grâce, devient aussi un exemple et constitue le meilleur terreau où peuvent éclore nos vocations.


D-P – Il est vrai que les fidèles que nous sommes sont souvent bien ingrats et je ne sais pas si nous savons toujours apprécier à sa valeur l’œuvre de nos prêtres, ni suffisamment les remercier pour leur dévouement… Ce que vous venez de nous dire en tant que leur Supérieur, nous aidera probablement à en avoir un peu plus conscience. Cependant le tableau rapide que vous venez de brosser rend-il compte de la totalité de votre mission sacerdotale ?

Ab.RdeC – Je n’ai pas vraiment cherché à développer…! Il y a beaucoup d’autres choses… Par exemple la prédication et l’enseignement. Le sermon dominical possède une importance déterminante car il représente souvent pour le prêtre la seule occasion qui lui est donnée pour communiquer l’instruction chrétienne. Mais, tant par écrit que par oral, les prêtres de la Fraternité recherchent les moyens appropriés pour diffuser la juste doctrine, la seule qui permet de fortifier la Foi chez ceux qui croient, de répondre à ceux qui s’interrogent, de réfuter les objections de ceux qui ne croient pas et de débarrasser les âmes des miasmes modernistes…

Et ce n’est pas tout. Car je crois vraiment que, en cette circonstance dramatique où se trouve l’Eglise depuis plusieurs décennies, il appartient aussi à la Fraternité de porter auprès de la hiérarchie et du clergé officiel cette vérité dont de nombreux prêtres qui les composent se sont mystérieusement éloignés. En cette perspective se situent d’importants travaux dont certains ont déjà été effectués et d’autres restent à réaliser pour mettre en évidence la présence de cet esprit néfaste et étranger à l’Eglise qui s’est introduit en elle à l’occasion du Concile.

Mais ce n’est toujours pas tout : j’ai la conscience aigue qu’il existe encore des domaines infiniment vastes où il nous faudrait aussi être présents.


D-P – Feriez-vous allusion Monsieur l’abbé, à cet outil neuf que représente Internet, outil de communication avec lequel tout est possible, où peu de choses sont contrôlées et contrôlables ?

Ab.RdeC – Oui, en effet.


D-P – Mais ce n’est pas très « traditionnel » cela ! Quels sont vos rapports avec ce support médiatique ?

Ab.RdeC – Je crois qu’il convient de distinguer les sites des forums. Un forum est un lieu de discussion. Ce qui est bien en soi, mais nous y voyons un double inconvénient. D’abord celui d’un certain usage de l’anonymat qui, loin de représenter ce qu’il doit être, à savoir la protection de celui qui écrit contre d’éventuels agresseurs, représente à l’inverse la possibilité d’agresser tout le monde et n’importe qui sans qu’aucune conséquence en résulte. Cela peut parfois, cela s’est vu, dégénérer en escalade de mensonge, de violence et de lâcheté. Puis l’inconvénient de l’immédiateté car, à mon sens, ces discussions en balle de ping-pong ne favorisent pas la réflexion, la réflexion profonde, même si, individuellement, chacun peut à distance réfléchir aux thèmes abordés.


D-P – Il y a un forum qui est considéré comme le forum de la Tradition catholique (leforumcatholique.org ) qui semble fonctionner toutes tendances confondues. Avez-vous songé à en constituer un spécifiquement autour de la FSSPX ?

Ab.RdeC – Non. Pour toutes les raisons que je viens d’énoncer, cela ne me semble pas souhaitable.


D-P – Donc, pas de forum. Mais la FSSPX a constitué des sites Internet actifs, pourriez-vous nous en parler ?


Ab.RdeC – Il existe plusieurs sites émanant de la Fraternité :

- Tout d’abord le site officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (fsspx.org) qui présente la Fraternité, ses buts et ses œuvres et offre des articles de Doctrine, de spiritualité et de liturgie.

- DICI (dici.org ) qui est le relais officiel de la maison généralice. Sa vocation est internationale, il transmet l'orientation doctrinale et la politique générale de la Fraternité.

- La Porte Latine qui est le relais officiel du district de France (laportelatine.org ). De vocation nationale, ce site donne les informations sur les activités de la FSSPX, publie sermons et éditoriaux, assure le rôle de journal pratique et spirituel.



D-P – Vous nous avez fait l'honneur d'assurer vous-même le lancement de Donec Ponam en mars dernier, et vous nous citez ici le site de la FSSPX, DICI, LPL comme étant les sites officiels de la Fraternité. C’est tout Monsieur l’abbé ? Certains, parfois sans grande bienveillance, vous prêtent pourtant d’autres sites…

Ab.RdeC – Il y a les sites que je viens de citer. C’est tout.


D-P – Merci Monsieur l’abbé pour cette importante précision. Et si, maintenant, nous parlions un peu de Donec Ponam ? Nous savons à quel point vous avez vivement encouragé sa création… A travers ce que notre site se proposait de mettre en œuvre, attendiez-vous alors de lui qu’il explore ces « vastes domaines » que vous évoquiez tout à l’heure ?

Ab.RdeC – En partie oui, car il me semble que l’intitulé que vous avez choisi éclaire bien cette ambition d’ouvrir les esprits à une saine culture. Le Psaume 109 nous rappelle que tout ce qui existe est soumis à Dieu jusqu’à Ses ennemis dont il est dit qu’Il en fait l’escabeau de Ses pieds et les créations artistiques de l’homme, consciemment ou non, sont là pour rendre gloire à Ses perfections. Donec Ponam se situe alors, par le biais très moderne d’Internet, dans la droite ligne du rôle toujours éducateur et civilisateur tenu par l’Eglise. Il est important d’éveiller au fond de l’âme un désir toujours plus vif de se rapprocher des vérités de Dieu, de Sa création, de l’économie de la Rédemption, et de favoriser la naissance d’un chant intérieur de reconnaissance qui s’exprimera naturellement à travers les différentes formes artistiques.

J’avoue, quant à moi, mon saisissement à la découverte du petit montage réalisé par le site autour de cette « Déposition de Croix » de Pietro da Rimini magnifiée par la musique de Monteverdi. Qui ne se laissera pas pénétrer et entraîner par cette syntonie de la musique et de la peinture qui viennent conjointement rendre hommage à la Mater Dolorosa ? Qui n’en ressortira pas admiratif et l’âme mieux creusée pour la contemplation ? Je suis enchanté d’un tel apostolat et attentif au rayonnement que cette mise à l’honneur de la beauté ne manquera pas de prodiguer en disposant au don de la Grâce.


D-P – En effet Monsieur l’abbé, nous nous sommes souvenus que saint Pie X manifestait le souhait que les fidèles prient sur de la beauté, et Monseigneur Fellay nous l’a rappelé en nous adressant sa bénédiction. Mais nous aimerions ne pas nous limiter à des sujets purement spirituels et artistiques, ne pas être un site où l’art seul servirait de support à une réflexion spirituelle. Nous avons aussi l’ambition d’explorer notre culture dans d’autres de ses aspects. Notre équipe se constitue, s’étoffe et, dès septembre, nous espérons pouvoir ouvrir de nouveaux dossiers dans d’autres rubriques. Vous-même avez cette sorte de préoccupation puisque votre première Université d’été semble bien se situer dans une volonté d’élargir le champ des sujets sur lesquels s’exprime la Fraternité.


Ab.RdeC – L’apologétique que nous avons choisie comme discipline pour les travaux de notre Première Université d’été s’est toujours trouvée au cœur de nos réflexions. Mon souhait d’axer ainsi cette session provient de la nécessité de donner aux catholiques l’outillage qui leur permettra de bien remplir leur labeur missionnaire. Il ne peut plus suffire de leur remettre les ouvrages d’avant Vatican II, voire du siècle dernier, dont beaucoup étaient cependant excellents, car ils ont vieilli. Pas pour l’essentiel, bien entendu, mais dans la forme certainement, et aussi dans l’omission de certains thèmes, alors peu importants, mais qu’il nous est aujourd’hui cruellement nécessaire d’aborder. Par exemple, nous ne pouvons plus nous contenter de deux ou trois pages sur l’Islam, et nous ne ferons plus l’impasse, à moins de désespérer de la conversion des musulmans, sur une étude approfondie du Coran, ne serait-ce que pour savoir de quoi nous parlons et surtout pour nous donner les moyens de la réfutation, de la conversion, du combat.

Je donne encore un autre exemple. Au bout du cheminement missionnaire, il y a encore un paradoxe à surmonter : des idées aussi fausses que tenaces circulent depuis quelques décennies et c’est ainsi que ceux qui ont aidé et qui aident à parcourir cette route sont considérés comme n’étant pas authentiquement catholiques, et même pire puisque certains les prétendent « schismatiques » et les déclarent « excommuniés » ! Comment répondre à ces questions et à tant d’autres : voilà ce que nous voulons proposer.


D-P – L’ensemble de vos projets semble fort intéressant ! Mais ne vous semble-t-il pas un peu hasardeux, voire téméraire, de lancer de tels chantiers alors que le Chapitre Général qui va se tenir dans quelques jours peut décider de transformer le paysage en changeant la donne et les hommes ?

Ab.RdeC – Nous ne fonctionnons pas comme un parti politique ou comme un état électoraliste ! Notre activité ne se trouve pas bloquée du fait d’élections plus ou moins proches et c’est en cela que tient précisément la force institutionnelle de la Fraternité. Il est certain que, s’il y avait à craindre des bouleversements et des remises en cause de l’orientation de notre Société, il en résulterait effectivement une paralysie des initiatives. Ce n’est pas le cas. A la veille du Chapitre général, autour des principes qui guident l’action de la Fraternité depuis sa constitution par Monseigneur Lefebvre, il existe une profonde sérénité chez les capitulants ainsi qu’une véritable cohésion entre eux. Bien sûr, rien n’est parfait ici-bas mais, au regard de la mission si difficile qui justifie l’existence de la Fraternité, je pense qu’il est véritablement encourageant de constater cette unité. C’est donc dans ce climat que je n’ai, à aucun instant, hésité à lancer cette nouvelle entreprise. Il est vrai aussi que, sans avoir pu encore la mettre à exécution, j’en caressais l’idée depuis longtemps.


D-P – Quelque chose vous aura retardé Monsieur l’abbé ?


Ab.RdeC – Bien sûr, et ce n’est pas un mystère : le district est sorti cette année d’une période houleuse, difficile, marquée par ce que l’on a appelé « la crise bordelaise ». Toute cette histoire, navrante, outre l’investissement en temps et en énergie qu’elle aura demandé, aura retardé de deux bonnes années plusieurs projets du district.


D-P – Souhaiteriez-vous aborder ici le problème de cette « crise » et revisiter les faits ?

Ab.RdeC – Je ne pense pas que cela soit utile. Les personnes et les fidèles qui désirent se faire une idée juste, qui veulent faire l’effort de passer outre les réactions de pur sentiment, ont en main tous les éléments leur permettant de réfléchir et donc de comprendre ce qui s’est passé.


D-P – Pardonnez-moi d’insister, mais il me semble me souvenir que l’un des arguments de cette « crise » était le reproche fait au district de ne pas favoriser les vocations, voire même de les empêcher. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ab.RdeC – Je note avec joie que l’année dernière, comme celle qui s’annonce, apportent aux maisons religieuses amies et à notre séminaire de Flavigny des vocations en nombre supérieur à celui des années précédentes. En effet, depuis une vingtaine d’années, quatorze séminaristes français en moyenne entraient au séminaire de Flavigny ; or, dix huit se sont présentés l’an dernier, et j’ai bon espoir que nous ayons le même nombre de demandes à la prochaine rentrée. C’est encore trop tôt pour en dégager un signe. Cependant, plusieurs de nos communautés amies constatent parallèlement le même accroissement. Voilà donc une belle incitation à persévérer dans notre prière pour les vocations !


D-P – La crise bordelaise s’estompe, les séminaires et les noviciats se remplissent, le Chapitre Général se réunit dans une saine cohésion, après les nuages vous voilà donc optimiste Monsieur l’abbé ?

Ab.RdeC – Mais oui : d’abord je crois qu’il existe un optimisme fondamental, celui de notre Foi en le triomphe de Notre Seigneur dont on ne peut se départir ; ensuite, je suis persuadé que la Société Sacerdotale constituée par Monseigneur Lefebvre a été suscitée pour tenir le cap dans la tempête ; enfin, au cours de mes années de ministère sacerdotal, j’ai pu constater la puissance agissante de la grâce dans les âmes. Voilà les trois éléments dont est fabriqué mon optimisme ! Que les intelligences comprennent vraiment le combat doctrinal que nous menons, que les âmes s’ouvrent généreusement à la Grâce, et l’on verra beaucoup plus de bien s’accomplir encore.


D-P – Ce « bien » mettra peut-être du temps à s’accomplir s’il n’est porté par les prières des prêtres et des fidèles… Sur quoi faites-vous tout particulièrement reposer vos certitudes confiantes en l’avenir ?

Ab.RdeC – Certainement il faut prier et aussi ne s’attacher qu’à la vérité car les âmes sont depuis trop d’années violemment souffletées par la crise de l’Eglise. Je place une grande espérance en une Vierge pèlerine de Fatima qui commencera à sillonner notre pays et nos chapelles d’ici à la fin de cette année. J’accorde à sa venue la plus totale confiance pour venir confirmer et affermir certains signes encourageants que je crois distinguer. Puissions-nous lui faire bon accueil !


D-P – Soyez certain que, avec ses faibles moyens, Donec Ponam contribuera à l’accueil de cette Vierge pèlerine. Mais Monsieur l’abbé, quand l’heure en sera venue, j’imagine que vous aurez à cœur de revenir nous en parler…? En attendant cette occurrence, il me reste à vous remercier pour cet entretien précis et chaleureux, et à vous assurer de nos prières afin que l’Esprit Saint guide le Chapitre Général de toute la force de Sa lumière.


 

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